lundi 26 mars 2012

Après la CRIIRAD, le CRIIEAU.

La Coordination Eau-Adour-Garonne, salue l'arrivée sur la scène militante de l'eau, d'un nouvel acteur: le CRRIEAU (Comité de recherches et d'informations indépendantes sur l'eau).
En cours d'enregistrement, ce comité crée à l'image de la CRIIRAD, est la pièce maîtresse qui manquait à l'édifice mis en place petit à petit par les militants.

Le CriiEAU est une association pluridisciplinaire de scientifiques, de juristes et de personnes qualifiées proposant de nouvelles méthodes d’évaluation de la qualité de l’eau et diffusant une information indépendante des grands groupes de traitement et de commercialisation de l'eau. (Contact : criieau@free.fr)

Lors des "Etats généraux de l'eau du Grand Sud Ouest" (organisés par Eau secours 31 en 2008) sur "l'eau et la santé", Nous avions fait appel, comme intervenant, à Claude Danglot alors responsable du laboratoire "Eaux de Paris".
Tous ceux d'entre vous qui étaient présents à cette journée, se rappellent l'exposé brillant que nous avait fait ce médecin et chercheur sur les risques réels pour notre santé, des divers polluants contenus dans l'eau du robinet, et qui ne faisaient pas partie des recherches systématiques sur la potabilité de l'eau distribuée.

Désormais à la retraite, c'est avec des spécialistes de plusieurs disciplines qu'il se lance dans cette aventure pour nous offrir un outil qui va très vite devenir incontournable.

Le communiqué de presse qui suit, a été envoyé à la suite de l'article de "Que choisir", de mars 2012 sur la ressource en péril.
Le propos est loin d'être lénifiant et peut paraître ardu à certains moments, mais il s'agit de scientifiques et non de journalistes et c'est là justement tout l'intérêt.
Les parties entre guillemets, sont des citations de l'article de Que Choisir.

Communiqué de presse du CriiEAU - 24 mars 2012

Qualité de l'eau potable du réseau : la situation est bien plus préoccupante que l'on ne croit!

C'est le constat alarmant lancé par l'UFC Que choisir sur la qualité de l'eau du réseau, qui repose sur des données fournies par le Ministère de l'écologie.
Ces données officielles, basées sur des normes obsolètes, livrent une vision incomplète de l'étendue des dommages. Cela fausse l'analyse de l'UFC Que Choisir qui passe ainsi sous silence d'autres pollutions existantes; Notamment celles liées aux résidus pesticides, génétiques et médicamenteux présents dans l'eau.

L’association CriiEAU (Comité de Recherches et d'Informations Indépendantes sur l'Eau), en cours d’enregistrement et dont l'un des objectifs est d'informer correctement le public sur la qualité de l’eau du robinet, souhaite compléter l'analyse de l’UFC Que Choisir.

Au sujet des pesticides
"Le risque entraîné par les pesticides est celui de l’exposition à long terme, à des doses très faibles mais répétitives, avec des interactions possibles entre les différents pesticides. Les risques suspectés, sans qu’ils aient pu être démontrés à ce jour, pourraient être des cancers (leucémies notamment), des troubles du système nerveux ainsi que des troubles de la reproduction."

Le danger réel des pesticides est bien plus grand que ne l'indique l’UFC Que Choisir.
Pour beaucoup de pesticides présents dans l'environnement, seuls 10 % du produit se trouvent sous sa forme moléculaire d'origine. 90 % du produit ont plus ou moins été dégradés par les UV et les bactéries de l'environnement. Ces molécules dégradées ne sont plus aisément détectables par les méthodes physico-chimiques conventionnelles. Ces résidus possèdent pourtant très fréquemment une toxicité similaire aux molécules d'origine. C'est pourquoi l'effet biologique réel des pesticides est très mal évalué par les méthodes physicochimiques conventionnelles. Seuls des tests biologiques (test d'inhibition de la synthèse d'ARN, test d'ancrage cellulaire...) permettent d'en mesurer directement la toxicité. Ces tests biologiques, normalisés depuis 10 ans, ne sont hélas pas pris en compte par les normes réglementaires mesurant la qualité de l'eau.

Au sujet de la bactériologie
"Les défauts de traitement de potabilisation (chloration) ou des canalisations endommagées dans le réseau peuvent entraîner la présence de bactéries responsables par exemple de troubles intestinaux."
L’enquête ignore différents dangers microbiens transmis par l'eau potable, notamment:
1/les Rotavirus et les Norovirus, résistants à une chloration ordinaire, et à l''origine de nombreuses épidémies de gastroentérites virales hivernales, d'après l'aveu même du Ministère de la Santé.
2/ les fréquentes parasitoses transmises par l''eau potable (Giarda).
3/ la transmission par l'eau potable de gènes de résistances aux antibiotique, situés sur des éléments génétiques mobiles, et transmis par des bactéries non pathogènes (germes banals de l'eau) non prises en compte par la réglementation. Ils nous sont transmis en droite ligne par l'élevage animal qui consomme les deux-tiers des antibiotiques consommés en France (rapport Afssa).

Au sujet de l’aluminium
"L’aluminium est utilisé sous forme de sels pour rendre limpides des eaux naturellement troubles. Bien qu’il n’y ait pas à ce jour de lien démontré entre l’exposition à l’aluminium et la maladie d’Alzheimer, par application du principe de précaution, il est recommandé de limiter les doses ingérées".

Concernant le lien de cause à effet entre l'aluminium et la maladie d''Alzheimer, ce sujet a fait l’objet de controverses scientifiques dépassées depuis les années 60 (Cf reportage de Sophie Le Gall « Du poison dans l'eau»- France 3 mai 2010).
Rappelons que les sels d’aluminium peuvent être remplacés en tant que floculant pour la potabilisation de l’eau par des sels de fer, en toute innocuité. Pourquoi cette bonne pratique tarde-t-elle à se diffuser?

Au sujet des nitrates
"Les teneurs excessives en nitrates dans l’alimentation sont susceptibles de faire courir des risques de méthémoglobinémie (syndrome du bébé bleu) chez les nourrissons. En effet, les nitrates, transformés dans l’organisme en nitrites peuvent, par la modification des propriétés de l’hémoglobine du sang empêcher un transport correct de l’oxygène par les globules rouges. Toutefois, aucun cas de méthémoglobinémie lié à l’eau d’alimentation n’est recensé aujourd’hui en France. Plus généralement, la présence de nitrates dans l’eau potable est un indicateur de pollutions d’origine agricole, qui peut s’accompagner de la présence d’autres polluants tels que des pesticides."
Il est tout à fait exact de signaler que la présence des nitrates dans l'eau est un indicateur de pollution d'origine agricole. Cependant la lecture détaillée de la littérature scientifique et médicale montre qu'aucun cas de méthémoglobinémie du nourrisson lié à la consommation d''eau contenant des nitrates n’est survenu en France au cours des 50 dernières années. Il convient de rappeler qu'en Australie où la concentration en nitrates peut atteindre 300 mg/l dans certaines eaux potables (Alice Springs) il ne semble pas y avoir de catastrophe sanitaire chez les nourrissons. D'ailleurs, il n'existe pas dans le tube digestif des nourrissons de bactéries capables de réduire les nitrates en nitrites. Les seules méthémoglobinémies décrites sont celles liées à l'absorption directe de nitrites ou d'un réducteur similaire.

Notre association tient à disposition les références bibliographies scientifiques sur les problèmes soulevés par la qualité de l'eau potable en France.
Contact
criieau@free.fr

1 commentaire:

  1. Depuis plus de 20 ans je dénonce en public la volonté d'imposer dans les ménages pour tous les usages de l'eau légalement potable. Dans le contexte actuel de pollution diffuse, c'est une position scientifiquement irrationnelle. Elle rend les traitements plus chers, sans garantir la sauvegarde de la santé du consommateur.
    Ma proposition est simple: Distribuer de l'eau déclarée officiellement non potable par le réseau, mais de qualité "inoffensive" dont l'absorption accidentelle n'entraînera pas de conséquences pour la santé. Cette eau servirait à tous les usages non alimentaires dans le ménage: hygiène personnelle, lessives, vaisselles, etc. Pour la boisson et la préparation des aliments, on n'a besoin qu'environ 5 litres d'eau potable de haute qualité par jour par personne. Cette quantité serait produite au départ de l'eau "inoffensive" du réseau, à l'aide d'un système à osmose inverse familial qui enlève intégralement de l'eau, toutes les substances incriminées dans cet article. De tels appareils sont vendus dans le commerce déjà pour moins de 60 €. Pour moins de 200 €, on achète déjà un système avec ballon d'accumulation qui donne tout le confort d'usage.
    La qualité de l'eau produite par un tel système n'est comparable qu'à celle des meilleures eaux minérales du commerce, mais pour un prix de revient de 1 - 3 euro-centimes le litre.
    Fini le rejet de milliards de flacons de plastique dans les décharges publiques!
    Pour en savoir plus, consulter le site eautarcie.org
    Je réponds à vos questions. Cliquer à la page d'accueil sur le mot "contact".
    Cordialement,
    Mr.Eautarcie

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